H-I-J-K

Danish girl

Il est assurément plus facile de vivre pleinement sa sexualité dans certains milieux que dans d’autres. Dans Danish girl, Tom Hooper (né à Londres en 1972) relate l’histoire du premier individu transgenre. Quand Einar, artiste peintre et modèle à l’occasion de sa compagne, elle aussi peintre, devient Lili... Les décors sont beaux, les personnages tolérants, à l’exception de cette scène de tabassage dans un parc parisien. Un médecin allemand opère Einar. Joue le piano... Danish girl est directement inspiré de la vie de la peintre Gerda Wegener (1886-1940).

* Tom Hooper, Danish girl (2016)

 

 

 

 

Kidnapping

Conçue par Torleiff Hoppe, le scénariste de The Killing, une référence s’il en est, cette série dano-française, Kidnapping, se déroule entre le Danemark, la France et la Pologne. Rolf Larsen est un policier qui a enquêté sur une disparition d’enfant, sans obtenir de réponse satisfaisante, et qui a lui-même perdu sa fille âgée de quelques mois. Un kidnapping, comme il en est convaincu sans disposer de preuve ? Lorsqu’une nouvelle affaire semble en lien avec celle qu’il avait eu à traiter, il reprend l’enquête, suscitant la suspicion de ses collègues. Les épisodes sont relativement courts (8 X 40 minutes) et entraînent le spectateur dans le monde glauque des communautés religieuses et des réseaux d’adoptions d’enfants, souvent à cheval avec la loi. Une bonne série avec une fin subtile.

 

* Torleif Hoppe, Kidnapping (saison 1), 2019 (Arte éditions, 2020)

 

 

 

Les Héritiers

Cette bonne série signée Maya Ilsøe, Les Héritiers, relate le conflit entre les membres d’une famille, quatre enfants dont l’une quasiment inconnue des autres, au lendemain du décès de leur mère,Véronika Grønnegaard, plasticienne de renommée mondiale. L’argent salit tout, on le sait et on le voit épisode après épisode dans la première saison. Dans la deuxième, la réconciliation ne fait pas de doute mais les ennuis s’accumulent, chacun tentant de faire pour le mieux – et le mieux de l’un n’est pas toujours le bien de l’autre. La troisième saison se traîne un peu, les personnages sont bien campés depuis le début et ils semblent à présent se répéter. Mais l’ensemble se tient grâce au jeu des acteurs, tous, alors que raconter une histoire d’héritage (rien à voir avec la série mielleuse suédoise L’Héritage empoisonné), ce n’était pas gagné.

 

* Maya Ilsøe, Les Héritiers, 3 saisons (2015-2017), Arte éditions, 2019