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The End

Si la nature avait vraiment son mot à dire sur le comportement des êtres humains, si la nature pouvait décider de mettre un terme à la prolifération de l’espèce humaine sur la planète afin de lui faire cesser ses dégâts (pollution, déboisement, maltraitance animale, etc., etc.), pourquoi préserverait-elle un individu sur un million ? La question se pose à la lecture de la bande dessinée de Zep, The EndLa fin– qui n’en est pas une puisque l’être humain se voit accorder une « seconde chance ». Avec ce volume, Zep (né en 1967), plus connu pour sa série des Titeuf, conte une fiction que l’on peut qualifier d’écologiste, dans la lignée du best-seller de Peter Wohlleben, La Vie secrète des arbres, prenant la Suède en grande partie pour cadre – mais ce pourrait être ailleurs.Une catastrophe touche les êtres humains, qui décèdent subitement. Un savant réfugié dans un parc naturel suédois parvient à identifier la cause : les arbres, qui détiennent la mémoire de la planète, éliminent leurs principaux agresseurs. L’idée est intéressante et le dessinateur scénariste la rend avec virtuosité, offrant quelques très belles illustrations (cf. page 57, par exemple). On aurait aimé en savoir un peu plus, on aurait aimé des arguments plus développés. Mais un album de BD n’est pas un essai. The End est un album à lire et à recommander, ne serait-ce que pour donner autour de soi l’envie de respecter la nature.


 

Zep, The End, Rue de Sèvres, 2018